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A L'HISTOIRE DB rRANCB. [l56a] 55
avoient esté maltraitez, leur insolence en avoit encause, luy declarant au surplus que qui toucheroit au bout du doigt au duc de Guise, qu'il appelloit son frere, le toucheroit au corps; ledit de Beze lui dit fort hardiment : « Sire, c'est à la verité à l'Eglise dc « Dieu, au nom de laquelle je parle, d'endurer les « coups et non pas d'en donner; mais aussy vous plaira « t'il vous souvenir que c'est une enclume qui a déjà « usé beaucoup de marteaux. »
La Reyne mere étant avertie de la fin proche dc cc pauvre prince, le vint voir et lui dit ces mots : « Mon « frere, à quoy passes vous le tems? vous devries vous «- faire lire. —Madame, lui repartit-il, la pluspart de « ceux qui sont alentour de moy sont huguenots. — U» « n'en sont pas moins, dit-elle, vo» serviteurs. » Et de fait, s'en étant allée, il se fit mettre dans un petit lit bas près la cheminée; et commandant à un nommé Bezieres prendre la Bible, se fit lire l'histoire de Job, quil ouyt fort patiemment, ayant toujours les mains jointes et les yeux au ciel; puis dit à ceux qui lui assistoient : c Je sçais bien que vous direz par cout : Le roy « de Lavarre s'est reconnu, et est mort huguenot; ne « vous souciez pas qui je suis, mais contenté* vous que « je tcox nourir en'la confession d'AuslxNtrg, et que « si je puis rechaper je feray encore prêcher l'Evangile * «n Fiance. » Quant fl fut prest de mourir, il fit venir ------J-liafl ion medecin, et lui fit Étire la priere, à la-
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